Néo-sumérien

Histoire, institution

B

– R. D. BIGGS, « Šulgi in Simurrum », in: Fs Astour, p. 169-178: 3 fragments néo-assyriens édités par Wiseman et Black (1996), et qui pourraient appartenir à la « Prophétie de Šulgi », relatent les campagnes de ce roi contre Simurrum et s’ajoutent au petit corpus de sources sur ce thème (quelques noms d’année de Šulgi et quelques fragments de littérature ominale paléo-babylonienne).

– J. BOESE et W. SALLABERGER, « Apil-kîn von Mari und die Könige der III. Dynastie von Ur », AOF 23, 1996, p. 24-39: les auteurs retracent les liens familiaux entre Apil-kîn de Mari et les rois de la IIIe dynastie d’Ur. Apil-kîn avait donné sa fille Tarâm-Uram en mariage à Šulgi, leur fils Amar-Sîn était donc le petit-fils du roi mariote et successeur de Šulgi.

C

– F. CARROUÉ, “La situation chronologique de Lagaš II. Un élément du dossier », ASJ 16, 1994, p. 47-75: les sources néo-sumériennes montrent que la dynastie de Lagaš se réclame, comme Ur, de la tradition d’Uruk. Ce rattachement religieux, rompant avec les liens plus anciens entretenus avec Nippur, se fonde peut-être sur un mariage politique intervenu entre Ur-Ningirsu, fils de Gudea, et Nin-NIGIN3-e, une princesse d’Uruk.

– IDEM, “Lagaš II et Nippur », ASJ 17, 1995, p. 41-74: la présence de Gudea de Lagaš à Nippur est documentée par plusieurs monuments archéologiques. Plusieurs textes datés du règne d’Ur-Ningirsu, fils de Gudea, confirment les relations étroites entre la ville sainte et la IIe dynastie de Lagaš. Ces voyages avaient pour but de faire reconnaître la légitimité des souverains régnants d’une part, et des revendications territoriales de Lagaš contre Umma d’autre part.

– IDEM, “La chronologie interne du règne de Gudea, Partie I », ASJ 19, 1997, p. 19-51: organisation chronologique du règne de Gudea d’après les noms d’années et reconstitution des principaux événements historiques de ce règne.

– IDEM, « Šulgi et le temple de Bagara », ZA 90/2, 2000, p. 161-193: il y eut deux restaurations du temple de bagar à Lagaš, l’une par Gudea et l’autre par Šulgi, comme le montre l’existence d’un nom d’année de ce roi commémorant l’événement. L’utilisation de faits purement locaux, non retenus dans la liste de Nippur, remet en question l’exemplarité de cette liste pour le système de datation de l’empire. D’autre part, il semble que les grandes réformes entreprises par Šulgi n’aient pas été suivies d’effet immédiatement. L’unification politique de l’empire a donc été réalisée progressivement.

– D. CHARPIN, “L’enterrement du roi d’Ur Šu-Sîn à Uruk », NABU 1992/106: compléments à l’article de M. Sigrist (Mélanges Sjöberg, p. 499ss). Uruk, berceau de la dynastie néo-sumérienne, était sans doute le sanctuaire des rois d’Ur III. Le toponyme Bît-Šu-Sîn, attesté à l’époque paléo-babylonienne, laisse supposer que le souverain aurait été enterré sous son palais, aux environs d’Uruk.

– D. COLLON, “The Life and Times of Teheš-atal », RA 84, 1990, p. 129-136: à propos de la carrière politique du propriétaire d’un sceau hourrite, publié par E. Sollberger. Teheš-atal était peut-être le fils du roi hourrite, Tabban-Darah, exilé à Drehem par Šulgi après sa défaite. Il devint scribe vers la fin du XXIe s., puis diplomate, roi de Qarahar (située entre Ešnunna et Simurrum) et enfin endan d’Urkiš. Le terme endan viendrait du hourrite dan-, suffixe désignant la profession, et du sumérien en.

D

– E. DI PASQUALE, « La fine del regno di Amar-Suena e i ‘testi dei messaggeri’ di Umma », NABU 2002/18: au vu des “textes de messagers » d’Umma, l’a. confirme la seconde hypothèse de B. Lafont à propos de la transition entre Amar-Sin et Šu-Sin, à savoir AS 8 = AS 9 = ŠS 1.

– R. DOLCE, “Gudea di Lagash e il suo regno: stato di grazia o stato di immunità? », SMEA 38, 1996, p. 7-38: la neutralité prudente de Gudéa de Lagaš lui a permis de gérer la crise post-akkadienne en isolant son royaume des troubles environnants et en entourant sa propre personne d’une immunité durable. Mais au-delà, Gudéa s’est forgé une image publique axée autour de la piété religieuse, lui conférant une sorte d’état de grâce et lui donnant implicitement un rang divin.

– EADEM, “Aux origines de la royauté à Tello », Akkadica 103, 1997, p. 1-5: l’a. date de la 1re moitié du IIIe milénaire une plaque de calcaire du Louvre (AO.221), connue sous le nom de “Figure aux plumes ». L’a. propose de voir dans la représentation du personnage de cette plaque le chef de la communauté (coiffé d’éléments végétaux plutôt que de plumes). On aurait la première attestation de couronne royale, liée au culte de la divinité, ici Ningirsu.

F

– D. FRAYNE, Ur III Period (2112-2004 BC), RIME 3/2, 1997, xliv + 489 p.: outre l’éd. des inscriptions, l’ouvrage comporte de nombreux commentaires historiques, ainsi que la liste des ensi et des membres de la famille royale.

G

– J. -J. GLASSNER, « L’historien mésopotamien et la fin des empires », in: Gs Cagni, p. 383-393: analyse de la chute d’Ibbi-Sîn et de l’effondrement de l’empire d’Ur à travers le discours des devins et les sources littéraires. Les premiers donnent une explication historique, liée à la révolte interne de la population ou à l’invasion élamite. Les secondes proposent un modèle historiographique imputant la fin de la dynastie à des êtres non socialisés et non humains, instruments de la justice divine qui sanctionne ainsi un mauvais roi.

K

– J. KLEIN, “A self-laudatory Šulgi Hymn fragment from Nippur », in: Fs Hallo, p. 124-131: éd. complète d’un fragment d’une auto-glorification de Šulgi, reprenant des thèmes déjà évoqués dans le “testament » du même roi (cf. Mélanges Sjöberg, p. 289ss).

– IDEM, « The Genealogy of Nanna-Suen and Its Historical Background », RAI 45, p. 279-301: la filiation de Nanna-Suen par rapport à Enlil est une innovation néo-sumérienne; la tradition antérieure en faisait le fils de An.

L

– B. LAFONT, “L’avènement de Šu-Sîn », RA 88, 1994, p. 97-119: étude d’une série de tablettes de Tello (Girsu), qui attestent pour la première fois à l’époque sumérienne la pratique de serments prêtés par des fonctionnaires au pouvoir central. Ces serments ont été jurés la huitième année du règne d’Amar-Sîn qui semble être décédé à ce moment-là alors qu’il était jusqu’ici connu pour avoir régné au moins neuf ans. Les conditions de l’accession au trône de son frère Šu-Sîn dès la fin du règne d’Amar-Sîn sont alors examinées en détail.

– IDEM, “La chute des rois d’Ur et la fin des archives dans les grands centres administratifs de leur empire », RA 89, 1995, p. 3-13: étude des conditions dans lesquelles, en quelques années au début du règne d’Ibbî-Sîn, a cessé la production d’archives administratives sur les cinq principaux sites de l’empire des rois d’Ur. L’a. essaye également de voir dans quelle mesure il y a eu rupture ou continuité entre les textes d’Ur III et ceux de l’époque suivante (Isin-Larsa).

M

– K. MAEKAWA, “The Governor’s Family and the “Temple Households » in Ur III Girsu », RAI 40, p. 171-179: sur le rôle de l’épouse du gouverneur de Girsu, comparable à celui de la reine présargonique, gérant des biens et un personnel nombreux, relevant du domaine séculier et non pas templier. Bien qu’elle représente la déesse Bau dans les rites locaux du mariage sacré, comme l’indique son titre (nin-dingir-dBa-ú), l’épouse du gouverneur n’est pas une prêtresse.

– P. MICHALOWSKI, “The Men from Mari », in: Fs Lipinski, p. 181-188: l’étude anthropologique des NP mariotes de la documentation d’Ur III exclut qu’il s’agisse de rois ou de personnages officiels. Il s’agit tantôt d’individus collaborant avec le pouvoir central pour la gestion des troupeaux de Drehem, tantôt des descendants de la suite princière de Taram-Uram, qui épousa Ur-Nammu.

Q

– E. QUINTANA, “Nuevas consideraciones sobre la cronología de Gudea », NABU 1997/71: l’a. s’oppose aux propositions de F. Vallat dans NABU 1997/37 et constate que la reconstitution de la chronologie du règne de Gudea reste difficile.

S

– G. STEINER, “Nippur und die sumerische Königsliste », RAI 35, p. 261-279: la liste royale sumérienne a probablement été composée à Nippur, au début de la IIIe dynastie d’Ur. Il ne s’agit pas d’un document historique, ni d’une légitimation de la dynastie d’Isin, mais d’une œuvre de propagande politique destinée à fonder, sur des racines pseudo-historiques, la politique impérialiste d’Ur-nammu.

V

– F. VALLAT, “La date du règne de Gudea », NABU 1997/37: l’a. utilise les sources élamites pour montrer que les règnes de Gudea et d’Ur Nammu sont contemporains.

– P. S. VERMAAK, “Abi-simti: A Semitic Matriarch in Sumer », JNSL 21/2, 1995, p. 105-122: sur le rôle et l’influence de l’épouse de Šulgi durant les règnes de ses fils (Amar-Sîn et Šu-Sîn) et de son petit-fils (Ibbi-Sîn), d’après les sources littéraires, les inscriptiosn royales et les textes administratifs.

W

– Y. WU, “The deification of Šu-iliya of Eshnunna while being a ‘scribe' », NABU 1992/102: relecture du sceau OIP 43, 5, appartenant à Šu-iliya, prince héritier d’Ešnunna, fils de l’ensi de cette ville et scribe. Il fut déifié de son vivant, sans doute lorsqu’il succéda aux fonctions de son père, devenu trop âgé pour les exercer.

Y

– W. YUHONG, “The Deified Ibbi-Sin in the Tenth and Eleventh Month (iti Ezen-An-na) of ŠS 9, Based on the Accounts of Puzur-Enlil, Šulgi-ili and Urkununna of Drehem », NABU 1995/95: reconstitution de l’itinéraire et du calendrier du voyage d’Ibbi-Sîn après la mort de Šu-Sîn .

– IDEM, “Could Šu-Sin become King in Amar-Sin 7? and a Note on the Two Šu-Sins », NABU 1995/96: l’a. relève la mention d’un sceau dédié à Šu-Sîn sur une tablette datée d’Amar-Sîn et suppose l’existence de deux Šu-Sîn, l’un fils de Šulgi et général (šakkina) d’Uruk et l’autre fils et successeur d’Amar-Sîn.

– IDEM, « High-ranking Scribes and Intellectual Governors during the akkadian and Ur III Periods », JAC 10, 1995, p. 127-145: à travers l’étude de la carrière de plusieurs gouverneurs (ensi), ayant officié à l’époque akkadienne et surtout à l’époque d’Ur III, l’a. montre que la plupart des gouverneurs, avant de succéder à leur père, étaient des scribes de haut rang et par conséquent des intellectuels. S’appuyant sur l’étude de T. Maeda, « Father of Akalla and Dadaga », ASJ 12 (1990), l’a. retrace la carrière scribale des gouverneurs d’Umma et de leurs fils.

Géographie

H

– W. HEIMPEL, “Ein zweiter Schritt zur Rehabilitierung der Rolle des Tigris in Sumer », ZA 80/2, 1990, p. 204-213: un texte d’Ur III (YOS 4, 56) indique que le Tigre coulait en pays de Sumer. Ce que l’on prenait pour un bras occidental du Tigre, traversant Adab et Umma, est en fait le Tigre lui-même.

S

– P. STEINKELLER, « New Light on the Hydrology and Topography of Southern Babylonia in the Third Millenium », ZA 91, 2001, p. 22-84: les sources du IIIe millénaire, notamment celles d’Ur III, montrent que ce qu’on pensait être la branche est de l’Euphrate correspond en réalité, dans l’Antiquité, au Tigre. Il faut donc revoir la question de la localisation du canal Iturungal et de la ville de NAGsu, ainsi que le cours du Tigre dans la province d’Umma.

– IDEM, « More on the Location of the Town of NAGsu », NABU 2003/17: un texte d’Umma (Ozaki-Gomi-Yıldız, Umma-Texte aus Istanbul n° 67) confirme la localisation de NAGsu à 10 km au nord-ouest d’Umma.

W

– H. WAETZOLDT, “Die Bezeichnung gú-i7-Ninaki-(šè)-du und die Verwaltungsbezirke der Provinz Lagaš », NABU 1997/94: sur les découpages internes de la province de Lagaš.

– C. WILCKE, “É-sag-da-na Nibruki. An Early Administrative Center of the Ur III Empire », RAI 35, p. 311-324: le toponyme É-sag-da-na Nibruki, signifiant “la Maison de Nippur à la fin d’un mile », est un centre administratif des environs de Nippur, antérieur à la fondation de Puzriš-Dagan. Les tablettes regroupées sous l’appellation “Early Drehem Series », pourraient provenir de ce site.

Economie, droit, société

B

– G. BERGAMINI, « Neo-sumerian ‘vignettes’? A methodological approach », Mesopotamia 26, 1991, p. 101-118: l’analyse attentive des sceaux d’Umma conservés au musée de Turin illustre la bureaucratie développée de l’administration néosumérienne.

D

– J. DAHL, « Land Allotments During the Thrid Dynasty of Ur. Some Observations », AOF 29/2, 2002, p. 330-338: approche sur la société d’Umma à travers l’étude des textes administratifs d’Umma concernant les champs cultivés. La comparaison entre le rendement des petites tenures et le niveau moyen des rations distribuées montre que les tenanciers semi-libres (potiers, cultivateurs) et les travailleurs dépendants rémunérés en rations se situent en bas de l’échelle sociale. Il n’en va pas de même pour les attributions de grands domaines aux officiers administratifs, qui sont personnellement responsable de l’optimisation de la production agricole à un taux fixé unilatéralement par l’Etat.

– R. DE MAAIJER, « Late thrid millenium identifying marks », in: Fs Veenhof, p. 301-324: étude des marques de propriété, souvent appliquées sur le bétail, et des objets métalliques servant à apposer ces marques, à partir de 2 textes de Gasur et un de Girsu pour l’époque sargonique, et de nombreux exemples pour l’époque d’Ur III. L’a. publie le texte de Girsu et 6 textes néo-sumériens, tous conservés au British Museum.

E

– R. K. ENGLUND, Organisation und Verwaltung der Ur III-Fischerei, BBVO 10, Berlin, 1990, xv + 253 p., index, bibliogr.: essai d’approche de l’organisation socio-économique d’Ur III à travers la pêche. Les documents attestent l’existence d’une administration impériale, capable de gérer la production, les excédents et les déficits. Ils révèlent une structure étatique centralisée, malgré les différences régionales. Ainsi disposait-on d’un système d’équivalence entre production et temps de travail, reposant sur une organisation unique et homogène pour tout l’empire. La pêche est contrôlée par un groupe social très réduit. Cette classe dominante revendiquera, pour ses propres intérêts et non pour ceux de la communauté, la propriété du sol et des travailleurs.

– IDEM, « Hard work- Where will it get you? Labor management in Ur III Mesopotamia », JNES 50/4, 1991, p. 255-280: étude des activités économiques quotidiennes documentées dans plusieurs tablettes de la collection Erlenmeyer. Les documents dressés par l’administration comportent un état comptable annuel (ressources/dépenses), une balance et la date. Les textes confrontent l’évaluation de la force de travail théorique à la réalité de la production obtenue; la balance est le plus souvent déficitaire, les objectifs imposés par l’Etat étant trop élevés par rapport au rendement réel des travailleurs.

H

– W. W. HALLO, “Notes on Neo-Sumerian Animal Husbandry », in: Fs Limet, p. 69-78: étude du type des ressources offertes par le bétail (agriculture, lait, industrie textile, fertilisation des sols) et l’abattage des animaux.

– J. HENGSTL, « Die neusumerische Eintrittsehe », ZSSRA 109, 1992, p. 31-50: les expressions nam-mí-ús-sá, « qualité de gendre » et mí-ús-sá « gendre », attestées dans les codes et les actes de la pratique sumériens relatifs au mariage (§ 12 CUN et § 29 CLI; NSG II 28 et 204) révèlent l’existence d’un type de mariage par rapt précédé par l’entrée du mari dans la maison de sa femme. L’époux devient alors l’héritier de son beau-père, lequel peut rompre l’union. Cette institution, dont subsistent des traces dans certaines conventions paléobabyloniennes (e.g. BE VI/2 40), disparaît de la législation comme le montrent les §§ 25 LE et 161 CH, directement inspirés de sources néosumériennes remaniées pour s’adapter aux moeurs nouvelles.

– J. HOYRUP, “A Note on an Anomalous Area Measurement from Ur III (with a remark about confidence in experts) », AOF 22/1, 1995, p. 84-86: dans un document d’attribution de terres à l’administrateur en chef du temple d’Inanna à Nippur (6 NT 777, édité par Zettler, ASJ 11), l’évaluation d’une parcelle est erronée. Elle conduit à donner aux deux fils de l’officier ecclésiastique des portions identiques, alors que l’aîné est censé recevoir une part double. Il s’agit peut-être d’une erreur volontaire du scribe, pour sanctionner l’initiative illicite du dignitaire qui gratifie des membres de sa famille non pourvus de charges officielles.

L

– H. LIMET, “Ur et sa région à l’époque de la 3e dynastie », AOF 20/1, 1993, p. 115-122: l’économie d’Ur, dans ses relations avec les campagnes et les villes voisines ou éloignées, est organisée en cercles ayant chacun une production spécifique. L’influence directe de la capitale est géographiquement limitée à un rayon de 50 km, en raison de l’insuffisance des transports terrestres contrastant avec le réseau très dense des canaux.

M

– T. MAEDA, « The Defense Zone during the Rule of the Ur III Dynasty », ASJ 114, 1992, p. 135-172: à propos du tribut gú-na ma-da, qui était imposé aux villes de garnisons situées à l’est du Tigre, dans la zone de défense frontalière. Ces villes se caractérisaient par une double structure de gouvernement, religieuse et militaire.

– IDEM, “The receiving and delivering officials in Puzriš-Dagan », ASJ 15, 1993, p. 297-300: l’a. étudie les textes n° 74 et 255 publiés par A. Archi et F. Pomponio, Testi Cuneiformi Neo-Sumerici da Drehem, et reprend la question de la gestion du bétail à Puzriš-Dagan.

– IDEM, “Bal-ensí in the Drehem Texts », ASJ 16, 1994, p. 115-164: les textes de Drehem confirment la thèse de W. Hallo, pour qui l’institution du bal-ensí est un devoir des gouvernants d’une ville et non un système de redistribution économique à l’échelle du pays (Steinkeller).

– K. MAEKAWA, « The Shape and Orientation of the Domain Units in the ‘Round Tablets’ of Ur III Girsu: A Critical review of Liverani, ‘The Shape of Neo-Sumerian Fields’, BSA 5, 1990, p. 147-186, esp. pp. 155ss », ASJ 14, 1992, p. 407-423.

– IDEM, “The Agricultural texts of Ur III Lagash of the British Museum (IX) », ASJ 15, 1993, p. 107-129: étude de sept tablettes consacrées à l’agriculture à Lagaš. L’a. examine les types de cultures pratiquées, les techniques employées et le niveau de la production.

– IDEM, “The Management of Fatted Sheep (udu-niga) in Ur III Girsu/Lagash: Supplement 2 (BM 87494) », ASJ 16, 1994, p. 165-176: éd. d’une tablette du BM calculant la quantité d’orge nécessaire pour nourrir du bétail engraissé de Girsu, la première année du règne d’Amar-Suen (cf. pour des exemples de textes similaires ASJ 5 et 6). Les animaux, destinés à l’abattage ou au sacrifice, étaient parqués dans “l’enclos du palais » et, à partir des années 40 de Šulgi, dans le “nouvel enclos », construit pour faire face à l’augmentation de la demande de bétail engraissé.

– IDEM, « Confiscation of Private Properties in the Ur III Period: A Study of é-dul-la and níg-GA », ASJ 16, 1998, p. 103-168: l’a. soutient que, pour faire taire l’opposition de l’aristocratie locale, chaque nouveau roi limogeait les dignitaires administratifs en poste et confisquait leurs biens privés. Les listes des patrimoines privés (níg-GA) et des biens confisqués (é-dul-la) sont examinées et commentées.

– IDEM, “The Agricultural Texts of Ur III Lagash of the British Museum (XI) », ASJ 19, 1997, p. 113-145.

– IDEM « Confiscation of Private Properties in the Ur III Period: A Study of é-dul-la and níg-GA (2). Supplement 1″, ASJ 19, 1997, p. 273-291: addition de 9 nouvelles tablettes de biens confisqués (é-dul-la) par le roi à un dignitaire administratif.

– IDEM, “The ‘Temples’ and the ‘Temple Personnel’ of Ur III Girsu-Lagash », in: Priests, p. 61-102: les “temples » (é ND) de Lagash constituent fonctionnellement des centres économiques et administratifs de gouvernement local, plutôt que des institutions religieuses. Šulgi a fait de ces anciens temples autonomes des entités chargées de l’exploitation des champs du domaine public, de l’élevage, du stockage et de la redistribution des denrées. De même, le personnel travaillant dans ces “temples » sous la direction d’un šabra ou d’un sanga, n’ont-ils aucune fonction cultuelle: ils sont employés à des travaux agricoles, au stockage et à la distribution des denrées, et sont séparés du clergé proprement dit. L’a. s’appuie notamment sur la publication de 4 inédits du British Museum pour démontrer ces deux points.

N

– H. NEUMANN, « Bemerkungen zum Problem der Fremdarbeit in Mesopotamien (3. Jahrtausend v.u.Z.) », AOF 19/2, 1992, p. 266-275: les relations politiques et économiques entre les principautés territoriales de la seconde moitié du 3e millénaire, sont dominées par les guerres des rois d’Akkad et d’Ur III, les contacts diplomatiques et les alliances. L’ensemble de ces facteurs a renforcé l’arrivée d' »étrangers » dans les régions du « noyau central » de la Mésopotamie, qui servent d’appoint dans les effectifs militaires et dans les équipes de travailleurs affectés aux grands travaux, à la production manuelle et surtout aux travaux saisonniers.

– IDEM, “Zu den Geschäften des Kaufmanns Ur-Dumuzida aus Umma », AOF 20/1, 1993, p. 69-86: l’a. étudie la position sociale et l’activité des marchands à partir des bilans d’activités dressés par l’Administration, à travers le cas d’un nommé Ur-Dumuzida, spécialisé dans les échanges de produits de luxe. L’examen des textes soulève le problème de la répartition des compétence entre l’autorité publique et les marchands dans les activités commerciales.

– IDEM, “Zum Problem der privatischen Feldpacht in neusumerischer Zeit », Šulmu 4, 1993, p. 223-233: les sources de Nippur attestent l’existence de contrats de prêt déguisés sous forme de location de champs alimentaires. Le bailleur est alors débiteur et engage le champ reçu de l’Etat comme garantie du prêt consenti par le créancier, preneur au bail. Cette pratique de la location avec antichrèse, bien connue au IIe millénaire, est désormais documentée dès la fin du IIIe millénaire, et éclaire le débat sur la propriété privée à Ur III.

– IDEM, “Zur privaten Geschäftstätigkeit in Nippur in der Ur III-Zeit », RAI 35, p. 161-176: sur les activités économiques privées à l’époque d’Ur III. L’a. maintient l’existence d’une propriété foncière privée, en dépit de l’absence d’actes de vente. Il étudie les activités financières des marchands (dam-gàr), qui consentent des prêts de consommation et parfois aussi d’investissement.

– IDEM, « Nochmals zum Kaufmann in neusumerischer Zeit: die Geschäfte des Ur-DUN und anderer Kaufleute aus Nippur », RAI 38, p. 83-94: le marchand néosumérien (dam-gàr) est indépendant du temple et du Palais, quoique très protégé par l’Etat, comme l’illustre le cas d’Ur-DUN, marchand de Nippur.

– IDEM, “Ur-Dumuzida and Ur-DUN. Reflections on the Relationship between State-initiated Foreign Trade and Private Economic Activity in Mesopotamia towards the End of the Thrid Millenium BC », in: Trade, p. 43-53: il faut différencier la situation économique d’Ur III de celle qui prévaut à l’époque paléo-babylonienne, notamment à propos du statut du marchand (dam-gàr). Les secteurs privé et public sont étroitement liés à l’époque néo-sumérienne, certains marchands étant indépendants et d’autres travaillant pour le compte d’institutions publiques. Mais ces derniers pouvaient investir dans des projets commerciaux privés et même appartenir à une sorte de corporation protégeant leurs intérêts financiers privés.

O

– D. I. OWEN, “The ‘First’ Equestrian: An Ur III Glyptic Scene », ASJ 13, 1991, p. 259-273: l’éd. d’une tablette néo-sumérienne montre que l’on savait monter à cheval dès cette époque. Cette constatation est confirmée par les empreintes des sceaux des archives d’Abbakalla. Jusqu’ici, l’emploi des chevaux comme monture ou comme moyen de transport n’était pas documenté.

S

– M. SIGRIST, “Some di-til-la Tablets in the British Museum », in: Fs Greenfield, p. 609-618: étude de six procès ditilla et d’un procès-verbal, tous inédits, de Lagash. Le lot comporte deux contestations de servitude (n° 1-2), une sentence dépouillant la veuve remariée de tous droits sur le patrimoine de son ex-mari (n° 3, mentionnant le rite par lequel la femme est dévêtue), un divorce pour non-consommation du mariage (n° 4), une attribution d’un verger aux héritiers d’un défunt qui en partageait les revenus avec un tiers (n° 5), et une contestation à propos du rendement d’un champ (n° 7). Le procès-verbal (n° 6) constate le déficit de production d’orge d’un agent administratif d’Umma.

– D. C. SNELL, “Marketless trading in our time », JESHO 34/2, 1991, p. 129-141: à propos de la théorie de K. Polanyi, pour qui l’économie de marché n’existait pas dans l’Antiquité, les échanges s’effectuant d’après des équivalences fixées par décret ou par la coutume. L’a. analyse la plus ancienne liste de prix connue, contenue dans une tablette d’Umma datée de 2044-2030, et établie à partir d’opérations de comptes en argent des marchands. Ce texte contredit la théorie de Polanyi, car on y constate des variations de prix qui ne peuvent s’expliquer par une règle coutumière ou officielle.

– P. STEINKELLER, « Land Tenure Conditions in Third-Millenium Babylonia: The Problem of Regional Variation », in: Urbanization, p. 289-329: à l’époque présargonique, les structures socio-économiques de la région de Sumer sont dominées par le temple tandis que celles de la région d’Akkad sont organisées autour du palais. Dans les deux cas, la production agricole s’effectue dans le cadre de grands domaines, à cause de facteurs économiques et écologiques communs aux deux régions. Des variations régionales d’ordre géographique, historique, culturel et religieux expliquent en revanche l’existence d’une propriété foncière familiale au nord, et la persistance d’un modèle de propriété templière au sud.

– IDEM, « Money-Lending Practices in Ur III Babylonia: The Issue of Economic Motivation », in: Debt, p. 109-138: reprenant l’analyse de Finley sur le nexum romain, l’a. postule que la cause des nombreux contrats de prêt consentis par les créanciers à des débiteurs souvent insolvables est de s’approprier leur force de travail et/ou leurs biens fonciers. Cette hypothèse est illustrée par l’étude de 4 dossiers (SI.A-a en Babylonie du nord; Ur-Bau à Lagaš; Ur-Meme à Dusabara, dans la province de Lagaš; Ur-Ninsiana à Umma) décrivant le mécanisme de surendettement des titulaires de tenures (šuku) les plus pauvres et les stratégies parallèles des créanciers pour se procurer une main-d’œuvre bon marché et à terme les terres de leurs débiteurs.

– IDEM, « The Ur III Period », in: Security, p. 47-61: les 21 attestations de gages personnels ou fonciers d’Ur III montrent que les sûretés rattachées à un prêt fonctionnent en réalité comme un mode d’investissement plus que comme une garantie pour le créancier, car la détention d’un champ du débiteur pour le contraindre à exécuter son obligation procure davantage de revenus au créancier qu’un taux d’intérêt, même élevé.

– IDEM, « The Organization of Crafts in the Third Millenium Babylonia: the Case of Potters », AOF 23, 1996, p. 232-253: les artisans travaillaient en général à la maison; s’ils travaillaient au temple, c’est qu’ils s’occupaient de matières précieuses. Les listes de ration donnent l’impression inexacte que les différents artisans travaillaient au même endroit. La situation de l’époque d’Ur III continue à l’époque paléo-babylonienne.

– M. STEPIEN, Animal Husbandry in the Ancient Neat East, A Prosopographic Study of Third-Millenium Umma, Bethesda, 1996, xii+ 263 p., bibliogr., index: enquête prosopographique sur la documentation d’Umma afin d’évaluer la part du secteur étatique dans l’économie et le nombre d’agents administratifs chargés de la production animale et de sa distribution. La plupart des sources concerne le fonctionnement des fermes rattachées aux temples. L’a. conclut à la permanence des structures héritées des anciennes cités-États: l’organisation de la production animale d’Umma est autonome, le contrôle de l’administration centrale restant très superficiel. Les postes essentiels sont occupés par quelques familles locales qui transmettent leurs fonctions à leurs descendants.

– IDEM, “The Organisation of Animal Pasturing in the Light of Balanced Accounts, Inventories of Sheep and Goat Herdsmen from Umma », in: Fs Limet, p.161-177: étude des méthodes d’organisation de l’élevage à Umma. Les bergers surveillaient des troupeaux composés d’animaux divers, appartenant aux temples mais aussi d’autres propriétaires.

U

– A. UCHITEL, Erín-èš-didli », ASJ 14, 1992, p. 317-338: étude d’un dossier cohérent de 37 textes de Tello, dont 6 inédits du British Museum publiés en éd. complète, mentionnant le recrutement de travailleurs qualifiés d’erín-èš-didli, « troupes de divers établissements », employés à des tâches manuelles diverses.

V

– G. VAN DRIEL, « The Size of Institutional Umma », AfO 46-47, 1999-2000, p. 80-91: étude combinant l’archéologie et les textes pour évaluer la superficie, la population et la production agricole d’Umma. La ville couvrait au minimum 105 000 ha; l’agriculture institutionnelle prédomine de par sa capacité à produire des surplus grâce à une main d’œuvre limitée, l’utilisation de la traction animale et des surface agricoles vastes. Elles sont divisées en 200 lots et ont un rendement de 1:10, ce qui laisse supposer que les 3 familles vivant sur un lot peuvent en faire vivre 7. Il reste donc de la place à la fois pour le secteur privé et pour l’attribution de tenures prélevées sur le domaine royal, et bénéficiant aux soldats, aux paysans et aux éléments non-sédentaires de la population.

– N. VELDHUIS, « A Multiple Month Account from the Gu’abba Rest House », ZA 91, 2001, p. 85-109: étude des comptes pluri-mensuels établis par le relais accueillant les messagers (é-kas’) à Gu’abba. Les dépenses récapitulées dans ces textes, regroupées par catégories (moutons, chèvres, orge et huile), concernent les frais de fonctionnement de l’administration centrale de la province, incluant les voyages des messagers.

W

– H. WAETZOLDT, “Privathäuser: ihre Grösse, Einrichtung und die Zahl der Bewohner », RAI 40, p. 145-152: à partir de la documentation d’Ur III, et notamment du texte BM19972, l’a. évalue les conditions de vie quotidiennes d’un membre de la classe moyenne. Il habite une maison d’environ 100 m2, comprenant en moyenne de 2 à 10 personnes, dont des esclaves. Le mobilier se composait de quelques chaises et lits, souvent un moulin à grains, plus rarement des tables ou des échelles (le toit étant accessible par un escalier, ce qu’il faudrait vérifier archéologiquement). Une minorité possède du gros ou du petit bétail.

– C. WILCKE, “Die Lesung von ÁŠ-da = kiššâtum », NABU 1991/16: étude du sens et de l’étymologie de kiššâtum, “compensation », à travers une affaire de vol commis par un esclave et un texte de messager.

– IDEM, “Care of the Elderly in Mesopotamia in the Rhird Millenium B.C. », in: Care of the Elderly, p. 23-57: le soutien financier des personnes âgées était obtenu par divers moyens juridiques (adoption, libéralité à une épouse ou une fille non mariée, convention de paramone) ouverts aux individus disposant de ressources financières suffisantes. L’entretien des plus pauvres, tirant leurs revenus de rations versées par le palais ou le temple, était assuré par les pouvoirs publiques, qui les employaient à des travaux moins fatigants, ou leur versaient une ration d’enfant s’il n’avaient pas de descendants. Les tenanciers d’un champ de subsistance transmettaient la terre à leurs héritiers à charge d’en assumer les obligations et d’assurer leur entretien matériel. En l’absence d’ayants droit, ils louaient le champ contre l’engagement du preneur d’effectuer le service lié à la terre, en plus du paiement du loyer.

Z

– R. ZETTLER, The Ur III Temple of Inanna at Nippur. The Operation and Organization of Urban Religious Institutions in Mesopotamia in the Late Third Millenium B.C., BBVO 11, Berlin, 1992, xiii + 303 p.: l’étude de l’abondante documentation administrative et économique du temple d’Inanna à Nippur montre que le temple disposait d’un patrimoine foncier modeste – par rapport à ceux d’autres temples de Lagaš – dont le contrôle est exercé par le palais, à partir de Šulgi, dans le cadre du système de gestion centralisé mis en place par ce roi. La fonction d’administrateur en chef du temple était réservée à certaines familles (e.g. la famille Ur-me-me) qui entretenaient le temple par des donations foncières substantielles, ce qui suppose l’existence d’une propriété privée dans le sud mésopotamien. L’a. soutient, contre P. Steinkeller, l’importance du secteur privé dans l’activité économique.

Sources, linguistique

A

– M. ANBAR, “Un reçu – Umma, Amar-Sîn 5″, NABU 1995/64: éd. complète d’un reçu de dattes d’Ur III.

– A. ARCHI, Testi cuneiformi neo-sumerici da Drehem. N. 0001-0412, Catalogo del Museo Egizio di Torino Serie seconda, Collezioni, Vol. VII, Milan, 1990, 215 p., 68 pl.: éd. de 412 tablettes néo-sumériennes du musée de Turin, concernant Drehem, le grand marché aux bestiaux de l’empire d’Ur III. Les textes contiennent des listes d’animaux apportés comme offrande, ou comme tribut, et mentionnent le personnel administratif employé dans ce domaine. On recense divers types de textes, selon le stade de l’opération (réception des bêtes,livraison, destination des bêtes mortes …).

– A. ARCHI, F. POMPONIO, G. BERGAMINI, Testi Cuneiformi Neo-sumerico da Umma, Torino, 1995, 420 p.: éd. complète (catalogue, copies, trs, trd, commentaires, empreintes de sceaux et index) de 310 tablettes d’Umma conservées au “Musée égyptien » de Turin. Ces textes avaient déjà fait l’objet d’une première étude, avant la seconde guerre mondiale, par G. Boson et G. Rinaldi. Cet ouvrage (éditant les tablettes n° 413 à 723) vient en complément d’un premier volume de la même collection, portant sur les textes de Drehem (n° 1 à 412) et publié en 1990.

– N. ASSUR CORFØ, « Zu sechs Tonnägeln des Gudea und ihrem Material », MDOG 133, 2001, p. 51-57.

B

– T. E. BALKE, “Eine Neusumerische Urkunde über Materialen für den Schiffsbau », UF 25, 1993, p. 1-8: éd. d’une tablette du musée historique de Blois, datant du règne de Šu-Sîn et provenant de Lagaš, concernant la construction navale.

– B. BÖCK, “Texte aus Uruk, Kampagne 39, 1989″, BagMitt 26, 1995, p. 35-46: éd. complète de 5 tablettes d’Ur III, dont listes (de personnes, de travailleurs) et un court billet ordonnant la livraison de bière et de céréales.

– B. BÖCK & R.M. BOEHMER, « Zwei neusumerische Tontafeln aus Uruk (Kampagne 39, 1989) (Taf. 10-11) », BagM 23, 1992, p. 77-86: éd. complète de deux tablettes venant augmenter le petit corpus de textes néosumériens d’Uruk. Il s’agit d’une lettre en akkadien portant un sceau, et d’un document administratif en sumérien.

C

– J. CARNAHAN et K. HILLARD, “Collations to the Rosicrucian Museum and Stanford University Texts in SET », ASJ 15, 1993, p. 193-264: mise à jour et collations des textes édités par T. Jones et J. Snyder, Sumerian Economic Texts from the Third Ur Dynasty, 1961.

– A. CAVIGNEAUX et F. AL-RAWI, “Gilgameš et Taureau du Ciel (šul-mè-kam). (Textes de Tell Haddad IV) », RA 87/2, 1993, p. 97-129: éd. complète de deux textes augmentant l’état des connaissances sur l’épisode du combat entre Gilgameš et le Taureau du Ciel. La composition date le l’époque néo-sumérienne. L’édition de ces deux tablettes est encadrée par les fragments de Nippur qui donnent le début et la fin de l’œuvre.

– M. CIVIL, “Literary Text About Ur-Namma », AuOr 14, 1996, p. 163-167: éd. d’une tablette d’Ur III d’une collection privée, contenant un texte à la gloire d’Ur-Namma. La déesse Nin-sumun tient le roi contre sa poitrine, en signe de légitimité.

– J. B. CURTIS, “Ur III Texts in the Bible Lands Museum », ASJ 16, 1994, p. 77-113: éd. complète de 23 tablettes administratives d’Ur III conservées à Pittsburg.

D

– F. D’AGOSTINO et F. POMPONIO, Umma Messenger Texts in the British Museum, Part One (= UMTBM 1), NISABA 1, Messina, 2002, 283 p.: éd. en trs de 315 textes de messagers du British Museum, précédée d’un catalogue et d’une introduction sur le genre des “textes de messager » et les catégories établies par R.C. McNeil.

– R. DE MAAIJER, “A Neo-Sumerian Administrative Tablet », ASJ 15, 1993, p. 287-288: éd. complète d’une tablette administrative appartenant à une bibliothèque de Rotterdam.

– E. DI PASQUALE, « An Ur III contract », NABU 2003/20: éd. complète d’une tablette appartenant à l’a., contenant un prêt de farine.

E

– R. K. ENGLUND, « Ur III Sundries », ASJ 14, 1992, p. 77-102: éd. complète de 5 textes administratifs d’Ur III et d’une tablette paléoakkadienne de la collection Erlenmeyer. On recense: un bilan comptable d’une année d’activité économique supervisée par le dam-gar Pada; une liste de pécheurs travaillant pour l’approvisionnement des offrandes au temple d’Umma; une liste de personnes; un reçu de bêtes destinées au sacrifice; une liste d’attribution de céréales; et une tablette de l’archive sargonique d’Umma mu-iti.

F

– G. FARBER, “Von Lagaš nach Tübingen », in: Fs Röllig, p. 109-114: éd. en trs et trd d’un petit document de Lagaš contenant des attributions de rations de bière, pain et huile à des travailleurs de deux villes et à leurs supérieurs hiérarchiques pour la durée de leur séjour dans la ville de Lagaš et leur voyage de retour.

– EADEM, “Nochmals ‘Von Lagaš nach Tübingen' », NABU 1997/57: l’a. publie la copie de la tablette d’Ur III éditée dans Fs Röllig, AOAT 247, 1997, p. 109-114.

– EADEM, « Die Keilschrifttafeln der Staatlichen Sammlung Ägyptischer Kunst, München », ZA 91, 2001, p. 207-224: éd. en copie et trs de 17 tablettes d’Ur III. Le lot comporte des livraisons de grains, bière, moutons, des décomptes de vêtement, bétail, une notice récapitulative de divers prêts, un achat de maison et un bordereau de transport de farine.

– G. et W. FARBER, “pisan-dub-um-mi-a-ka », in: Fs von Soden, p. 73-84: éd. de 7 tablettes de Lagash et Drehem appartenant à la collection Allotte de la Füye, plus un texte antérieur et une inscription paléo-babylonienne de Sinkašid. Le lot d’Ur III comporte des attributions de rations, des prêts et des comptes ou transferts d’animaux.

– D. A. FOXVOG, « Ur III Economic Texts at Berkeley », ASJ 18, 1996, p. 47-92: copie et trs de 30 tablettes de Berkeley.

– D. FRAYNE, “On the Home of the SI.A a Archive », NABU 1997/76: les tablettes de cette archive de l’époque d’Ur III seraient originaires des environs de Tell ‘Uqair (Irak).

G

– J. GARCĺA RECIO, “Tabilla neosumerica del Museo Arqueológico Nacional », AuOr 11, 1993, p. 247-248: éd. d’une tablette datée des années 8 et 9 de Šu-Sîn, attribuant des vêtements à I-kalla.

– S. GARFINKLE, « SI.A-a and His Family: the Archive of a 21st Century (BC) Entrepreneur », ZA 93/2, 2003, p. 161-198: éd. de 14 tablettes inédites de Yale, essentiellement des contrat de prêt, provenant de l’archive de SI.A-a et documentant le rôle du secteur privé à l’époque d’Ur III. Ces sources soulignent la participation des organisations locales et familiales à côté des institutions centrales, dont il faudrait peut-être reconsidérer le poids, au moins économique, dans l’architecture générale de l’empire.

– T. GOMI, “ A Note on Some Kinds of Foder for Cattle in the Ur III Period », AOF 24/1, 1997, p. 35-38: sur les conversions son/orge dans l’alimentation du bétail et les valeurs nutritionnelles respectives des deux types de céréales.

– IDEM, « On Various Expressions for ‘Difference’ in Neo Sumerian Texts », in: Fs Hirsch, WZKM 86, 1996, p. 143-150: contre l’idée de Powell et Steinkeller, pour qui le terme sag, litt. “tête », indiquerait une différence de taille entre le container standard (60 sila”) et le container mesurant l’orge, l’a. considère que le terme désigne le “haut » du container, resté vide une fois les denrées versées et tassées, et mesuré par l’administration.

– T. GOMI et F. YILDIZ, Die Umma-Texte aus den archäologischen Museen zu Istanbul Bd IV, Bethesda, 1997, 338 p.: suite du projet de publication, sous forme de trs et d’index, des archives néo-sumériennes d’Umma conservées au Musée d’Istanbul.

– P. GRECO, « Two Umma “Messenger Texts » belonging to the University of Messina », ZA 89/2, 1999, p. 161-164: trs et commentaire de 2 nouveaux textes de messagers d’Umma présentant quelques particularités notables.

– J. -P. GREGOIRE, Contribution à l’histoire sociale, économique, politique et culturelle du Proche-Orient ancien, Archives administratives et inscriptions cunéiformes de l’Ashmolean Museum et de la Bodleain Collection d’Oxford, Paris, 2 vol., 2000-2001: copie et catalogue des documents administratifs d’Ur III conservés à Oxford, à quoi s’ajoutent des inscriptions sur pierre de Kis (kudurru archaïques, inscriptions historiques ou votives jusqu’au Ier millénaire) et des inscriptions votives et commémoratives publiées dans MVN 10.

– B. GRONEBERG, “Eine Ur III Bulle aus Drehem », NABU 1992/115: éd. d’une bulle scellée provenant de Puzriš-Dagan et datée d’Amar-Sîn, contenant une dépense de bétail pour le compte du palais.

H

– W. W. HALLO, « Carcasses for the capital », in: Fs Veenhof, p. 161-172: éd. d’une tablette d’Ur III enregistrant l’envoi d’Umma à Ur de 10 carcasses de mouton et de diverses pièces de viande d’un bœuf. L’a. trouve 2 autres textes mentionnant des parties de corps d’animaux, telles qu’on les trouve dans HAR-ra = hubullu XV, et propose de voir dans les textes administratifs de ce genre une source pour les listes lexicales.

– K. HECKER et G. KRYSZAT, “Ein Ur-III-Text vom Kültepe? », NABU 1994/36: le texte I 713, une étiquette de panier à 5 côtés, porte une inscription datant d’Amar-Sîn ou de Šu-Sîn. La place de ce document dans un inventaire de la collection de Prague rassemblant des textes de Kültepe, postérieurs de 150 ans, est sans doute une erreur de classement et jette un doute sur son authenticité.

– W. HEIMPEL, “Meaning 5 of ba-al », NABU 1994/82: le sens d’origine de ba-al, “déterrer » a évolué en “retrouver », comme le montre un texte du BM édité par Gomi et Sato: le bétail perdu puis retrouvé ne doit pas être compensé. De même, dans ITT 2/1, 944, le propriétaire des ânes perdus a implicitement remboursé la somme perçue pour les animaux égarés puis retrouvés (cf. B. Lafont, NABU 1992/57).

– IDEM, “ŠA = inx », NABU 1997/112: on retrouve la valeur inx dans un texte d’Ur III publié par J. P. Grégoire, AAICAB I, 1996, Ashm. 1911 240 I 1 4 (lire insabtum au lieu de ŠA-Za-aB-tum).

– IDEM, “Chariot Teams, ‘a Mule donkey’, and a Twist of Tongue », NABU 1997/61: le texte de Mari ARM 24 4+5 permet de modifier la composition d’un attelage (4 mulets et non 8) dans la tablette d’Ur III MVN 5 285 (cf. RA 88, 1994, p. 5 31). On y trouve le terme pa-ar-a-ga-al (par’agal), qu’il faut comprendre comme “âne mulet ». Enfin l’expression a-šà hi-iZ-ri-im, à comprendre hi-ir-si-im?, doit être parallèle à a-šà ku5-rá (ASJ 13, 1991, p. 229, no 73).

– M. HILGERT, Drehem Administrative Documents from the Reign of Šulgi, Cuneiform Texts from the Ur III Period in the Oriental Insitute 1, OIP 115, 1998, xxxii + 532 p. et 44 pl.: éd. complète de 499 documents de Drehem, regroupés par “bureaux » dirigés par un fonctionnaire. Il s’agit de reçus de bétail ou de denrées conservés par l’administration comme trace de leur expédition.

– W. HOROWITZ et P. J. WATSON, “Further Notes on Birminham Cuneiform Tablets Volume 1″, ASJ 13, 1991, p. 409-417: notes de travail sur BCT 1. Les aa. apportent des collations et livrent la transcription d’une tablette économique de Drehem mentionnant pour la première fois, dans la formule de datation, l’ascension d’un roi (Šulgi) au ciel.

– C. HUBER, « guru7-a im ùr-ra revisited », in: Gs Cagni, vol. 1, p. 463-498: l’expression im ùr-ra appartient au vocabulaire technique de la construction et désigne l’acte d’appliquer de sceller à l’argile une fosse de stockage (guru7) et s’applique par extension à toute forme de stockage.

– IDEM, « La correspondance Royale d’Ur, un corpus apocryphe », ZA 91, 2001, p. 169-206: l’authenticité de la correspondance royale d’Ur est contestable. Les particularités grammaticales, les variations et les interpolations de noms propre théophores, pointent vers une rédaction à l’époque paléo-babylonienne, répondant à des motivations didactiques et non pas historiques.

– J. HUEHNERGARD et T. M. SHARLACH, « a šà bala-a Tablet », JCS 52, 2000, p. 123-125: éd. d’une tablette d’Umma concernant une livraison de roseaux « dans le bala ». Ce type de tablette se caractérise par la spécialisation constante des activités du récipiendaire.

J

– M. JURSA, “Eine Ur III-Tafel in Wiener Privatbesitz », AfO 42-43, 1995/1996, p. 154: copie et transcr. d’une tablette d’Umma datée de Šu-Sîn et ayant appartenu à la collection Erlenmeyer.

– M. JURSA et M. WESZELI, “Näpfe: ein Ur III-Text aus einer Wiener Privatsammlung », AfO 44-45, 1997-1998, p. 129-130: éd. complète d’une liste de rations pour des « gendarmes » (àga-ús), provenant sans doute d’Umma et remontant aux années 8-9 du règne d’Amar-Sin.

K

– J. KLEIN, “Šulgi and Išmedagan: Originality and Dependence in Sumerian Royal Hymnology », in: Fs Artzi, p. 65-136: étude comparée de l’hymnologie royale sumérienne.

– IDEM, “One More šu-ba-ti Tablet from Umma », NABU 1995/92: éd. complète d’une petite tablette d’Ur III contenant un reçu de céréales daté de Šulgi.

– IDEM, « The Coronation and Consecration of Sulgi in the Ekur (Sulgi G) », in: Fs Tadmor, p. 292-313: éd. complète d’un hymne rapportant la naissance du roi dans l’Ekur et sa reconnaissance en tant que prince héritier.

– N. KOSLOVA, Ur III-Texte der St. Petersburger Eremitage, SANTAG 6, 2000, 415 p.: éd. de 385 tablettes d’Umma conservées au Musée de l’Ermitage. Le lot comporte deux contrats privés (travailleurs et bétail), le reste étant constitué de documents administratifs concernant l’agriculture, la pêche, le commerce, l’artisanat, le culte, les denrées, le textile ou encore les productions animalières. Index complets.

– EADEM, « Korrekturen zu SANTAG 6″, NABU 2002/69.

– F. R. KRAUS, “Einige kleine Urkunden aus der Zeit der III. Dynastie von Ur », RA 84, 1990, p. 151-156: éd. complète de 6 tablettes d’une collection privée, de provenances diverses (Drehem, Umma) ou inconnue. Ces textes, dont certains sont scellés, documentent des livraisons d’animaux et de bière, ainsi qu’un compte de travailleurs.

– Y. KUGA, “A Šulgi-simtum Tablet in the Atarashi Collection », ASJ 17, 1995, p. 309-318: éd. d’une tablette scellée de provenance inconnue, mentionnant la reine Šulgi-simtum, laquelle contrôlait une industrie textile d’Ur supervisée par un ugula nommé I-dì-flr-ra.

L

– B. LAFONT, “Nouvelles lettres du temps des rois d’Ur », RA 84, 1990, p. 165-169: éd. complète de 4 nouvelles lettres d’Ur III et point bibliographique sur la documentation épistolaire de cette période.

– IDEM, “Quelques remarques sur Nippur à l’époque d’Ur III », RAI 35, p. 113-118: 1°/ la variété des calendriers utilisés dans les sources néo-sumériennes incite à reconsidérer la provenance de certaines tablettes, déterminée jusqu’ici d’après les seuls noms de mois. 2°/ Parmi les textes de la maison I du “scribal quarter » de Nippur, deux documents (un compte de dépenses pour une cérémonie de lamentations et un inventaire complet d’un patrimoine) semblent se référer à la mort du propriétaire.

– IDEM, « La tablette ITT II 944″, NABU 1992/57: éd. d’un document mentionnant la perte de 5 ânes imputable à leur gardien. La proposition de restitution est refusée, et remplacée par une compensation. L’exclusion du cumul des deux sanctions doit être étendue à d’autres sources néosumériennes sur le vol (NSG 126, 132 et YOS 4, 162 et 190).

– IDEM, “L’extraction du minerai de cuivre en Iran à la fin du IIIe millénaire », in: Fs Limet, p. 87-93: éd. d’un texte de Tello mentionnant pour la première fois le métier de mineur. La tablette documente l’exploitation d’une mine de cuivre en Iran, à Kimaš.

– B. LAFONT et F. YILDIZ, Tablettes cunéiformes de Tello au Musée d’Istanbul datant de l’époque de la IIIe Dynastie d’Ur, II, Istanbul, 1996, 397 p.: suite du projet de publication, sous forme de trs commentées et d’index, des archives néo-sumériennes de Girsu trouvées à la fin du XIXe siècle et conservées au Musée d’Istanbul.

– H. LIMET, “Deux documents de la 3e dynastie d’Ur », Akkadica 78, 1992, p. 11-17: éd. complète de deux tablettes néo-sumériennes. La première est une liste d’animaux conduits à Puzriš-Dagan, et mentionnant parmi les donateurs un groupe d’Amorrites (martu). La seconde est un compte de “sortie » (ba.zi) de moutons destinés à nourrir la mère de Kubatum et sa suite pendant un voyage vers Uruk. Excursus sur le šarrabdu, haut fonctionnaire agronome, rattaché au temple.

– B. LION, « Une tablette de l’époque d’Ur III », NABU 1992/60: éd. complète d’un fragment de tablette économique d’Umma mentionnant la réception de deux sommes d’argent perçues comme arriérés pour de la laine.

M

– T. MAEDA, “Šà-bal-a in Umma Tablets: Bal-duty of the Ensí of Umma », ASJ 17, 1995, p. 145-174: dans les tablettes d’Umma de livraison de divers items (bois, laine, bière, farine…) aux grandes villes de l’empire, l’expression šà-bal-a signifie “dans la période (d’un mois) correspondant au tour-bala du gouverneur d’Umma ».

– K. MAEKAWA, “The Agricultural Texts of Ur III Lagash of the British Museum (VII) », ASJ 13, 1991, p. 195-235: éd. de 8 textes néo-sumériens évoquant le monde du travail: creusement de digues et de canaux d’irrigation, calcul de la force de travail nécessaire pour un travailleur extérieur, emploi d’un onagre persan ANŠE.GARxAN, quantités de semences et de fourrage pour un champ du domaine, et enfin liste de parcelles-ŠUKU concédées à ceux qui travaillent pour plusieurs administrations publiques.

– IDEM, « The Agricultural Texts of Ur III Lagash of the British Museum (VIII) », ASJ 14, 1992, p. 173-243: éd. complète de 16 tablettes faisant suite aux publications antérieures du même a. sur le corpus des textes néosumériens de Lagas relatifs à l’agriculture.

– IDEM, “The Agricultural Texts of Ur III Lagash of the British Museum (X) », ASJ 17, 1995, p. 175-231: éd. de vingt tablettes concernant l’agriculture. Le lot comporte neuf textes calculant le volume de céréales à délivrer pour ensemencer les champs du domaine et nourrir les animaux de trait; deux textes mentionnant le rendement obtenu par les cultivateurs sur des champs du domaine; quatre textes concernent les travaux de moisson et de battage du grain; deux cadastres énumèrent des parcelles de terres; un texte évalue le rendement de travailleurs dans la réparation ou la construction de canaux.

– IDEM, « Ur III Girsu Records of Labor Forces in the British Museum (1) », ASJ 20, 1998, p. 63-110: éd. complète de huit tablettes conservées à Londres, consignant des listes de divers personnels institutionnels et d’attributions de rations. L’administration tenait à jour la liste des nouveaux arrivants et de leur rémunération. L’a. développe notamment la nature et l’organisation du travail des ouvriers-erin2, alternant dans leur rémunération un mois de service au titre de la corvée (erin2 bal-gub-ba) et un mois de travail rémunérée par des gages (erin2 bal-tuš-a).

– P. MANDER, “Addenda to ‘An Archive of Kennelmen and Other Workers in Ur III Lagash' », NABU 1997/8: l’a. ajoute à son étude de AIUO 54/3, suppl. 80, Naples, 1994, 6 textes (ASJ 10, 1988, p. 254, no 19; M. Sigrist, SAT I 449; BM 18524, 18529, 19940 et 102115, trs. dans CBT II, 1996). Il publiera ultérieurement 54 autres textes inédits, cités dans CBT II, qui appartiennent à la même archive.

– G. MARCHESI, “Two Delivery Records from Umma and Related Subjects », Or NS 68/1, 1999, p. 104-113 et pl. 24-25: édition (trs., trd. et photo) de deux tablettes appartenant à une collection privée italienne. La première est une tablette sargonique d’Umma (appartenant au groupe A des tablettes du type “mu-iti ») de livraison de troncs; la seconde est une tablette d’Ur III provenant d’Umma et rapportant la livraison de roseaux et de bois.

– L. MARTI et H. RECULEAU, « Cinq textes néo-sumériens d’Umma », NABU 2002/26: éd. complète de 5 tablettes adminstratives d’Umma datées de ŠS 6, 8 et 9 (comptes d’étoffes, d’huile et graisse, et de salicorne; excédent de comptes d’orges) dont les aa. ne disent pas où elles sont conservées.

– M. MOLINA MARTOS, “Tabillas neosumericas de la Universidad de Santiago de Compostela (La Coruña), AuOr 10, 1992, p. 87-94: éd. complète de cinq tablettes néo-sumériennes de Drehem et Lagaš.

– IDEM, “Inscripciones reales commemorativas neosumerias », AuOr 15, 1997, p. 63-67: trs et trd de 8 inscriptions royales de la IIe Dynastie de Lagaš et de la IIIe dynastie d’Ur.

– IDEM, « Neo-Sumerian Letter-Orders in the British Museum. I », in: Fs Del Olmo Lete, p. 215-228: catalogue et copie des 40 billets à ordre inédits d’Ur III répertoriés dans CBT 2.

N

– H. NEUMANN, « Ein Brief an König Sulgi in einer späten Abschrift », AOF 19/1, 1992, p. 29-39: éd. complète d’un fragment de lettre adressée à Sulgi, et recopiée au Ier millénaire, dans laquelle un fonctionnaire propose au roi diverses réformes économiques touchant à l’entretien des travailleurs et à la production agricole (rendements des terres et élevage). La similitude de ces mesures avec celles du prologue du code dit d’Ur-Nammu confirme la thèse d’une rédaction de ce code par Sulgi, et explique la copie si tardive du document.

– IDEM, “Die Ur III-Texte aus der Sammlung des Altorientalischen Seminars der Karluniversität Prag », ArOr 62/3, 1994, p. 227-249: éd. complète de 15 textes administratifs d’Umma.

– IDEM, « Zum privaten Werkvertrag im Rahmen der neusumerischen handwerklichen Production », AOF 23, 1996, p. 254-264: bien que nous ne possédions pas encore de tablette de contrat de travail entre des personnes privées, nous savons que ces documents existaient, comme le montre un procès relatif à un contrat non exécuté (ITT II 3538). Les contrats de travail écrits ne concernaient sans doute que la fabrication d’objets de luxe, car les commanditaires mettaient les matériaux à la disposition de l’artisan. NRVN I 245 concerne un emprunt de matière première, sans doute effectué dans un tel contexte.

O

– D. OWEN, « Exit Gura´a from Ebla! », NABU 1992/3: les deux tablettes de Drehem citées pour leur mention d’un Gura´a d’Ebla doivent être corrigées en Gura´a d’Uršu.

– IDEM, “An Ur III ‘Marriage Document' », NABU 1992/121: éd. d’une tablette enregistrant la réception de textiles pour le palais.

– IDEM, “Tablet Fragment from Taxila (Pakistan) », ASJ 15, 1993, p. 289-291: copies et catalogue de quatre fragments de tablettes économiques d’une collection pakistanaise.

– IDEM, “Some new evidence on Yahmadu=Ahlamû », in: Fs Hallo, p. 181-184: l’éd. complète d’une tablette administrative néo-sumérienne est l’occasion de confirmer l’équation martu=Yahmadu=Ahlamû.

– IDEM, “More Neo-sumerian Texts from American Collections », JCS 46, 1994, p. 17-27: éd. de quatorze tablettes administratives de Drehem, Umma et Lagaš. Le lot contient des diverses pièces comptables, des listes de travailleurs, un texte de messagers et un reçu de sommes versées par plusieurs individus “en retard » pour l’exploitation d’un champ.

– IDEM, “Amorites and the Location of BÀDki », in: Fs Lipinski, p. 213-219: éd. complète d’une tablette de Drehem mentionnant de nouveaux NP amorrites et la ville de BÀD, une ville fortifiée syrienne.

– IDEM, “Neo-Sumerian Texts in the University of Utah Museum of Natural History, Salt Lake City », ASJ 19, 1997, p. 147-228: catalogue, copie, trs et index de 76 tablettes néo-sumériennes.

– IDEM, “Ur III Geographical and Prosopographical Notes », in: Fs Astour, p. 367-398: éd. complète de 4 tablettes de la Collection Nesbit contenant des toponymes et des noms de personne rares, que l’a. commente. Il ajoute en appendice la trs des textes néo-sumériens qu’il cite et les références textuelles concernant Ris-ilum.

– IDEM, « The Royal Gift Seal of Silluš-Dagan, Governor of Simurrum », in: Gs Cagni, vol. 2, p. 815-846: éd. du plus ancien exemplaire connu de sceau-inaba d’Ur III, offert par Sulgi au gouverneur de Simurrum, Silluš-Dagan. Récapitulatif des archives de personnages liés à Simurrum, présenté par ordre chronologique.

– D. OWEN et E. WASILEWSKA, « Cuneiform Texts in the Arizona State Museum, Tucson », JCS 52, 2000, p. 1-53: copie, trs et index des 106 tablettes du Musée de Tucson, dont 99 appartiennent à la période d’Ur III. Il s’agit de reçus pour des livraisons d’animaux (Puzriš-Dagan) et de comptes de personnes, salaires ou objets et denrées (Umma); 2 textes proviennent de Lagaš et un de Nippur. Le lot comporte en outre 1 cône de Lipit-Ištar, 2 cônes et une tablette d’Uruk datés de Sîn-Kašid, et 3 tablettes néo-babyloniennes.

P

– F. POMPONIO, « Abba-kalla di Puzris-Dagan », VO 8/2, 1992, p. 13-21: à partir de l’étude du sceau d’Abba-kalla, l’a. montre que la formule dumu + NP dans les textes administratifs ne signifie pas « fils de » mais « subordonné de ». Abba-kalla travaillait hors de Puzris-Dagan, mais au service de l’administration de cette ville, supervisant l’enregistrement des apports de bétail et conservant une copie d’archivage des tablettes originales accompagnant ces livraisons.

– IDEM, “Lukalla of Umma », ZA 82/2, 1992, p. 169-179: étude d’un lot de tablettes d’Umma scellées par le scribe (dub-sar) Lukalla et s’étalant d’Amar-Sîn 5 à Šu-Sîn 9. Il s’agit des résumés mensuels des attributions quotidiennes de rations alimentaires pour les messagers (kaš) travaillant à Umma et à AN-ZA-GÀR.

S

– W. SALLABERGER, « Keilschrifttexte einer Privatsammlung », AfO 40-41, 1993-1994, p. 52-63: éd. complète de 8 tablettes d’Ur III d’une collection privée. Il s’agit de billets administratifs (reçus d’animaux ou d’étoffes), d’une délimitation de champ et d’un texte de messager. L’a. édite dans le même article un cylindre de Nabuchodonosor II sur la construction de l’Emah, temple de Ninmah à Babylone.

– D. SCHWEMER, « Drei Ur-III-Täfelchen », AOF 29, 2002, p. 12-18: éd. complète d’une tablette d’Umma et deux de Drehem, concernant la livraison d’animaux au temple et de laine à l’administration.

– A. SHAFFER et N. WASSERMAN, « Iddi(n)-Sîn, King of Simurrum: A New Rock-Relief Inscription and a Reverential Seal », ZA 93/1, 2003, p. 1-52: éd. complète d’un bas-relief provenant de Bîtwâta (Zagros), et contenant une inscription du roi Iddin-Sîn de Simurrum, qu’il faut dater, d’après des critères philologiques, de la fin d’Ur III ou du tout début de l’époque paléo-babylonienne. Le recul de la présence sumérienne sous Ibbi-Sîn a laissé la place à des dynasties locales qui ont étendu leur territoire de puissance et affirmé leur indépendance. C’est dans ce contexte historique et politique troublé qu’ont été rédigées les diverses inscriptions de ce roi.

– M. SIGRIST, Tablettes du Princeton Theological Seminary. Epoque d’Ur III, Occasional Publications of the Samuel Noah Kramer Fund 10, Philadelphie, 1990, vii + 93 p., 148 pl., index, catalogue: éd. de 574 textes provenant de Drehem et d’Ur. Il s’agit de reçus divers de denrées, d’animaux, de cuirs etc…, de tablettes concernant le travail de femmes ou de guruš. On notera aussi quelques textes sur les fugitifs, et un prêt à intérêt fait par un prêtre gudu.

– IDEM, Documents from Tablet Collections in Rochester New York, Bethesda, 1991, 124 p., 30 pl.: copie et translittération de 254 tablettes de Drehem, Umma et Lagas, de contenus très divers: lettres, inscriptions, ventes, reçus, tablettes de messagers, transferts d’animaux. L’a. édite de plus quelques documents paléo- et néobabyloniens.

– IDEM, Drehem, Bethesda, 1992, xii + 431 p., index, bibliogr.: après une brève introduction historique générale, l’a. présente les quelque 10.000 tablettes économiques et administratives de Puzriš-Dagan. La ville était moins le gigantesque parc à bestiaux décrit par F. Thureau-Dangin qu’un important centre comptable où transitaient une partie seulement des bovins et des ovins destinés au culte, aux messagers étrangers et à la couronne. L’a. étudie notamment les méthodes et la terminologie comptables, les dotations régulières versées par les grands du royaume à une fondation pieuse d’Uruk, les activités des divers fonctionnaires de cette administration fiscale, et le système du bala, désignant un impôt en bétail dû à tour de rôle par les contribuables pour faciliter la gestion et le stockage des quantités d’animaux ainsi perçues.

– IDEM, “Deux signes, sous-multiples de gur », in: Fs Limet, p. 111-116: identification de deux signes notant 1/2 gur et 1/4 gur, figurant dans quatre tablettes éditées par l’a. Ces deux signes ont dû être supprimés lors de la réforme de Šulgi à cause des risques d’erreur qu’ils comportaient dans le nouveau système.

– M. SIGRIST et T. GOMI, The Comprehensive catalogue of Published Ur III Tablets, Bethesda, 1991, 381 p.: catalogue comportant plus de 30.000 entrées, rassemblant tous les textes néosumériens publiés de manière éparse, classés par lieu de rédaction ou de provenance. Appendice: noms d’années et glossaire.

– D. SNELL et C. LAGER, Economic Texts from Sumer, YOS XVIII, 1991,x + 70 p., 85 pl.: éd. de 125 textes économiques d’Umma, Puzriš-Dagan et Lagaš, copiés par Lager, collationnés et indexés (ND, NG, NP, vocabulaire, catalogue) par Snell.

– M. -J. STEVE, « La tablette sumérienne de Šûštar (T. MK 203) », Akkadica 121, 2001, 5-21: éd. d’une tablette de fondation sumérienne (Gudéa) trouvée à Tépé Surkhehgân (peut-être l’ancienne Adamdun).

T

– S. TINNEY, « Ur-Namma the Canal-Digger: Context, Continuity and Change in Sumerian Literature », JCS 51, 1999, p. 31-54. Reprise et étude du texte littéraire sumérien autrement connu sous le nom de “Couronnement d’Ur-Nammu » (Ur-Namma D), textes venant de plusieurs sources, elles-mêmes issues d’au moins 3 traditions différentes (“Yale », Ur, Nippur). L’article traite de la difficulté qu’il y a à établir une version synoptique.

V

– R. A. VEENKER, “Tablets from the Collection of the Erie Historical Museum », JCS 46, 1994, p. 123-126: éd. de huit tablettes administratives de Drehem et Umma concernant des transferts de bétail.

– N. VELDHUIS, « Cuneiform Tablets at the Groningen Institute for Semitics », ZA 93/1, 2003, p. 53-69: éd. et catalogue de 24 textes de l’université de Groningen, pour la plupart des textes administratifs sumériens provenant de Drehem, Umma et Girsu.

– E. VON DASSOW, « An Ur III Document and Old Babylonian Cone at Colorado State University », JCS 52, 2000, p. 127-128: éd. d’une tablette de Drehem (Š 41) émanant de l’archive de la reine Šulgi-simtum, enregistrant la dépense de trois animaux respectivement pour le palais, la fête-elûnum et les offrandes régulières à la déesse Allatum. La consignation des dépenses profanes et cultuelles sur une même tablette est typique de cette archive.

W

– H. WAETZOLDT, “‘Rohr’ und dessen Verwendungsweisen anhand der neusumerischen Texte aus Umma », BSA VI, 1992, p. 125-146: étude terminologique des composés de gi, qui désigne le roseau, et d’autres noms de plantes.

– H. WAETZOLDT et M. SIGRIST, “Haftung mit Privatvermögen bei nicht-Erfüllung von Dienstverpflichtungen », in: Fs Hallo, p. 271-280: éd. complète d’une tablette néo-sumérienne du British Museum énumérant les biens contenus dans le patrimoine de dix individus: céréales, maison, biens meubles, esclaves, épouse et parfois fille. Ces listes récapitulent les biens privés engagés par les dix débiteurs fonctionnaires auprès de leur créancier, l’Etat, en raison du déficit de production dont ils sont responsables.

– P. J. WATSON, Neo-Sumerian Texts from Umma and other Sites, Catalogue of Cuneiform Tablets in Birmingham City Museum vol. 2, 1993, viii + 263 p.: éd. en copie (par W. Horowitz) de 300 tablettes et 12 fragments, pour la plupart provenant d’Umma. Glossaire, index complets, copies des empreintes de sceaux.

– L. E. WILBANKS et R. D. BIGGS, “Another Šulgi simtum Text », NABU 1997/99: trs. et trd. d’une tablette administrative d’Ur III conservée à Houston (University of Houston Library).

– C. WILCKE, « Der Kodex Urnamma (CU): Versuch einer Rekonstruktion », in: Gs Jacobsen, p. 291-333: éd. composite des manuscrits actuellement disponibles du Code d’Ur-Namma. L’a. souligne les ressemblances et les différences de l’œuvre avec les deux codes postérieurs (Lipit-Ištar et Hammurabi). La formule u’-ba, correspondant à l’akk. inûmî-šu du CH, s’analyse comme le début d’une phrase nominale ayant pour sujet l’ensemble des dispositions législatives: «ce jour-là (a été décidé): “Si un homme… ». Les traductions proposées par l’a. et l’ordre interne des lois diffèrent parfois sensiblement de l’édition de M. Roth, notamment parce que l’a. insère dans le Code la tablette du British Museum publiée par Michalowski et Walker.

– E. J. WILSON, The Cylinders of Gudea. Transliteration, Translation and Index, AOAT 244, 1996, ix + 276 p.: trscr. et trd. annotée des deux cylindres A et B de Gudéa; bibliogr. et index des mots sumériens.

– Y. WU, “The ewes without lambs and lambs cooked in É-UZ-GA, the private house of Kings in the Drehem Archives », JAC 11, 1997, p.65-109: u8-sila4-na/nu-a est une jeune brebis improductive envoyée à Drehem pour y être consommée. Elle n’est toutefois pas offerte en repas au dieu mais envoyée à l’é-uz-ga, la résidence des rois d’Ur III. L’a. étudie en détail le mode de fonctionnement de l’é-uz-ga.

Y

– F. YILDIZ et H. WAETZOLDT, Die Umma-Texte aus den archäologischen Museen zu Istanbul Bd III, Bethesda, 1993, 291 p.: suite de l’éd. des textes d’Umma conservés à Istanbul et entamée avec le volume MVN 14.

Religion

H

– W. HEIMPEL, “Examples of some rarely mentioned cult practitioners in an Ur III text », NABU 1995/11: le titre dumu.níg.la.la cité dans le rituel de l’Esagila (Lambert, JCS 43-45) doit être lu dumu.sá.la.la, “membre du (culte) la.la ». Le titre d’échanson (zabar-dab5) du dieu est un précurseur de l’abadbûm paléo-babylonien. Le mot AB-DI-ab-du doit être lu ès-sá-ab-du, sémantiquement proche de l’êreb bîti.

– M. HILGERT, “erubbatum im Tempel des Dagân. Eine Ur III-zeitliche Urkunde aus Drêhim », JCS 46, 1994, p. 29-39: éd. complète d’une tablette d’offrande d’animaux à des fin cultuelles, constituant un “supplément » prélevé sur un parc à bestiaux local afin de pallier les insuffisances du parc géré par l’Etat. L’a. fait le point sur le sens du rituel-erubbatum et doute de la localisation de temple de Dagan et Išhara à Nippur.

S

– W. SALLABERGER, Der kultische Kalendar der Ur III-Zeit, 2 vol., Untersuchungen zur Assyriologie und Vorderasiatischen Archäologie Bd 7/1 et 7/2, Berlin, 1993, xvi + 314 p., vii + 222 p.: étude des cycles cultuels formant le calendrier religieux néo-sumérien, à partir des sources de Girsu, Ur, Nippur, Puzriš-Dagan et Umma. L’a. analyse les fêtes quotidiennes, mensuelles et annuelles par localité, et détaille le déroulement des rites religieux. Le roi participe au culte dans les grandes villes religieuses en tant que représentant de l’empire; l’ensi agit de même au niveau de sa province. Le culte des dieux familiaux des grandes familles princières est intégré au cycle des fêtes religieuses officielles. L’a. s’intéresse au déroulement des festivités: objet de la cérémonie (fête royale, rituel funéraire, nouvelle lune, cycles des saisons…), sacrifice, procession.

– T. SHARLACH, « Foreign Influences on the Religion of the Ur III Court », SCCNH 12, 2002, p. 91-114: sur les motivations des cultes de divinités étrangères à Sumer, en particulier hourrites, s’inscrivant dans le cadre d’un courant plus général de diffusion des traditions religieuses hourrites à la fin du IIIe millénaire.

– H. STEIBLE, “Die Erhöhung der Baba. Zu einem Fall von ‘Umwidmung’ unter Gudea von Lagaš dargestellt an den Texten der Statuen E und G », in: Fs Römer, p. 379-395: l’étude du texte inscrit sur les statues E et G de Gudea montre que la déesse Baba fut élevée au rang d’épouse de Ningirsu, le dieu de Lagaš. L’a. étudie les implications religieuses et politiques de cette promotion.

V

– N. VELDHUIS, “An Ur III Incantation against the Bite of a Snake, a Scorpion, or a Dog (VS 10, 193) », ZA 83/2, 1993, p. 161-169: éd. intégrale d’une incantation publiée par Zimmern, contre les morsures de serpent, de scorpion et de chien. L’association de ces trois animaux, fréquente dans les sources magiques orientales, est expliquée anthropologiquement par leur nature “mixte »: quoiqu’appartenant au monde sauvage, ils sont souvent présents dans les zones habitées, transgressant ainsi la frontière essentielle entre le désert, dangereux, et la ville, sécurisante.